samedi 4 février 2012

III - Histoire d'une vocation. Le diplôme


7 - III - Histoire d'une vocation. Le diplôme



Ce knol fait partie de la collection Chronique-d'une-famille-lorraine...
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Le diplôme :
Je suis allé à l’école pour la première fois en 1944 à Arracourt en Meurthe et Moselle, un village pas très loin de Lezey, en zone libérée alors que Lezey ne l’était pas encore. Mes parents suivaient l’avancée des troupes alliées pour rentrer le plus vite possible à la maison. La classe était mixte et nous commencions l’école par un chant patriotique ou une récitation du même genre. Je garde un bon souvenir de ces débuts en classe, sauf d’un certain AUBRY qui m’importunait sur le chemin du retour. Il était fort et gros et moi plutôt gringalet. Vraisemblablement plus âgé que moi, bagarreur, il en portait les traces sur les bras et les jambes. Il avait toujours des croûtes plus ou moins fraiches et propres qui témoignaient de combats sanglants. Cela m’écœurait et je m’en suis ouvert à mon père qui a vite réglé le problème. Deux jours de suite il est venu me chercher à la sortie de l’école et a passé un savon à l’importun, terminant sa remontrance par cette sentence : « si tu l’embêtes encore une seule fois, je te prends et je te mets la tête entre les deux oreilles. Compris ? ». AUBRY, qui manifestement n’était pas des plus futés, ne demanda pas son reste, sans répondre il décampa et je n’eus plus à m’en plaindre.
En 1945 j’ai fréquenté l’école des garçons à Gondrexange, avec Monsieur LANG comme instituteur. Il était aussi secrétaire de mairie. Certainement bon enseignant, il avait néanmoins aux yeux de mon père un défaut. Il avait décidé de ne pas suivre les expulsés de Gondrexange en Limousin, et donc de travailler pendant l’occupation allemande. Avec les obligations qui en découlaient surtout pour un secrétaire de mairie, montrer l’exemple. Monsieur LANG faisait donc le salut hitlérien dans l’exercice de ses fonctions. Mon père ne le lui pardonnait pas et le lui reprochait à toutes occasions. Cela avait comme conséquence pour moi que j’avais toujours de mauvaises notes. En calcul notamment, matière que j’aimais bien et où je me sentais à l’aise. Mes devoirs en calcul et en français pouvaient, selon l’instituteur, être beaucoup améliorés.
On commençait la classe le matin par la récitation d’une courte prière, ça me changeait de la Meurthe et Moselle. Nous étions en Alsace-Moselle et en Moselle on dit des prières, concordat oblige. J’en eus d’ailleurs rapidement besoin. En effet, un jour dans l’interclasse de midi, les grands de mon écoles qui avaient trouvé un engin de guerre m’ont demandé de taper dessus avec une pierre pour voir ce que ça faisait, ce n’était pas dangereux d’après eux. Un peu bêtement, je le reconnais, je m’exécutai et j’en pris plein la figure au sens propre. C’était une fusée éclairante et la lumière intense me « brûla les yeux ». Je n’avais pas mal, mais impossible de les ouvrir. On me mit un bandeau sur tout le visage, mes parents furent alertés et on me conduisit en voiture tirée par un cheval à l’hôpital de Sarrebourg. Il fallut des heures, des heures d’angoisse pour mes parents et pour moi premier concerné. Le diagnostic connu en fin d’après-midi fut rassurant. Eblouissement intense sans projection de particules de magnésium dans les yeux, quelques infimes incrustations dans la peau des joues et rien d’autres. Un miracle et une bonne leçon pour le petit Maurice. Nous sommes rentrés de Sarrebourg à des heures impossibles et quand même pas très rassurés. Les quelques jours qui suivirent ont permis de le faire, tout allait effectivement bien pour moi. Je ne sais s’il en a été de même pour le grand dadais qui m’avait donné l’engin à faire exploser. Nous n’en n’avons jamais reparlé. J’ai remarqué que ce genre de farce de très mauvais goût est imaginé par des gens qu’on appelle couramment, mais à tort, « des innocents ».
Les mois passèrent et je poursuivis mes études dans cette classe unique où se côtoient les élèves de CP et ceux du Certif. Nous étions en tout seize élèves tous âges confondus. Bonne formule pédagogique car chacun suit l’enseignement, non en fonction de son âge, mais en fonction de son niveau. C’est ainsi que je faisais les dictées avec les quatorze ans quand je n’en n’avais que onze. Et personne n’y trouvait rien à redire car personne d’autre que moi ne le savait. Mes devoirs, du moins leur notes ne s’améliorant pas, mon père décida de les faire à ma place, je les recopiais ni plus ni moins. Et rien ne changeait dans les notes toujours aussi mauvaises. Mon  père alla donc voir l’instituteur pour lui dire ce qu’il pensait de la situation car mes parents entendaient bien me faire poursuivre des études et il fallait un minimum de préparation qu’on attendait de sa part. Cela se passa mal parait-il.
Au cours de mes lectures, dans l’almanach Hachette je pense, j’avais lu que les jardiniers, en hiver, occupent leur temps à dessoucher les vergers en faisant sauter les vieilles souches à la dynamite. Ça m’a tout de suite séduit, je serai jardinier. J’annonçai ma décision à mes parents qui me félicitèrent pour ce bon choix. Mais mon père qui n’était pas tombé de la dernière pluie me glissa sans en avoir l’air : « tu sais, pour être jardinier, il faut avoir le bac ». Qu’à cela ne tienne, allons-y pour le bac. Je me fis tout doucement à cette idée, quitter la maison, l’internat, ma grande sœur y était et elle n’en mourait pas. Il arrivait bien que tout le monde pleure lorsqu’à la rentrée scolaire il fallait repartir, mais enfin, on s’en tirerait. Une amie de la famille venue à la maison et à laquelle on annonçait que j’allais entrer au collège à Phalsbourg me félicita d’aller au collège Saint-Antoine chez les frères. Je criai au malentendu, il n’est pas question d’aller chez des curés, plutôt je laisse tomber. Mes parents rectifièrent et me rassurèrent, j’irai au collège Erckmann-Chatrian, il n’a jamais été question d’autre chose entre nous. Je fais toute confiance à mes parents. Je remarque simplement que nous devrions tous réfléchir avant de parler, c’est ce que j’ai retenu après coup de cette bévue.
Mon père alla annoncer à l’instituteur notre décision concernant mes études et lui demander de constituer le dossier nécessaire. Ma mère prit contact avec le principal du collège qui nous invita à venir le voir pour un entretien. Ma mère m’accompagna. On apprit de lui qu’il me faudrait avoir de bonnes notes sur le relevé à produire, qu’il faudrait passer un examen d’entrée en 6ème comportant une dictée, un problème de robinets et une discussion avec un des professeurs du collège. Rien d’extraordinaire à cela. C’est dans la poche.
Le dossier scolaire fut excellent, rien que des bonnes notes partout. L’instituteur n’osa pas me mettre des mauvaises notes dans mon relevé, alors que l’examen montrerait que j’ai le niveau requis. Premier succès. L’examen d’entrée fut une formalité et l’entretien au cours duquel on parla de tout sauf d’études fut positif. J’ai donc été admis en 6ème classique, c’est-à-dire avec du latin au programme. C’est ainsi que j’allai jusqu’au bac, car le collège entre-temps devint lycée, après six années de latin, une année, la 4ème avec initiation au grec, un 1er bac moderne néanmoins, et un deuxième bac Mathématiques Elémentaires. Une raison à ce parcours peu orthodoxe.
Le régime au collège est l’internat. (Cours dans la journée, études de 13h à 14h,  de 17h à 18h et de 20h à 21h). Le jeudi après-midi promenade en rang par deux avec accompagnateurs, pour les élèves valides jusqu’en troisième. C’est au cours d’une de ces promenades que nous sommes allés jusqu’à Mittelbronn où se construisait le futur terrain d’aviation militaire de l’armée américaine. Arrivé sur le chantier, je vis un monsieur en pantalons de golf, pataugas aux pieds, debout derrière un appareil dans lequel il regardait et faisant des grands signes avec les bras en direction de quelqu’un qui était à plus de deux cents mètres. Interrogé, il me dit qu’il implantait des bâtiments et une tour de contrôle à construire là, et que son métier était géomètre. Je le remerciai et rejoignis les copains qui poursuivaient la promenade. Nous avons fait le tour du chantier, du moins de ce qui était accessible aux civils, et au retour nous sommes repassés près du géomètre qui remballait son matériel et le rangeait dans le coffre d’une énorme voiture américaine couleur vert d’eau, avec des ailerons arrières horizontaux en forme de grand X très aplati. Les ailerons font partie du couvercle du coffre arrière, je pense que c’était une Studebaker, une Buick ( ?) ou quelque chose du genre ancêtre de la "Chevrolet Impala de 1959", comme celle-ci en bleue.


Je me rendis près de lui pour lui demander : « C’est à vous cette voiture ? », « Oui, pourquoi ? » me dit-il. Je lui répondis que je la trouvais belle et je le remerciai. En rentrant au collège, ma décision était prise, je serai géomètre. Il me fallait faire une école formant des ingénieurs dans cette spécialité, il y en a une à Strasbourg, l’ENIS maintenant INSA. D’où ce bac moderne passé haut la main, bien qu’ayant fait du latin, d’où ce 2ème bac Math. Elém obtenu plus difficilement, mais sans redoubler quand même. Pour me préparer au mieux à mon futur métier, mes parents m’ont trouvé un stage de vacances sur mesure : accompagner l’équipe de géomètres travaillant à la rénovation du cadastre de Gondrexange. Ce stage me combla à tout point de vue.  Pour le concours d’entrée à l’ENIS, il fallait de la technologie, du dessin industriel et du calcul rapide à la règle. Å Phalsbourg je n’avais rien fait de tout cela. Je me suis donc inscrit au lycée technique à Strasbourg pour faire une TM1 ou j’apprendrais ce qui me manquait. Le lycée technique était logé dans les bâtiments de l’arsenal, aujourd’hui disparu. Au concours d’entrée je fus assez bien classé pour entrer en section géomètres, (j’étais aussi admis à l’école Maison Carrée à Alger, le concours d’entrée étant commun). Durant cette année scolaire de préparation au concours d’entrée je logeais au FEC (Foyer de l’Etudiant Catholique). Je ne rentrais pas tous les dimanches à la maison, et parfois le samedi soir à Strasbourg on s’ennuie, surtout lorsqu’on n’a pas beaucoup d’argent en poche. Les Alsaciens du foyer rentraient chez eux et libéraient toute une aile du bâtiment, celle qui est à côté et à l’étage du bar, là ou je logeais. Des travaux de rénovation avaient lieu sur les façades côté cour et un échafaudage courait le long des murs. Mon voisin Alsacien du Haut-Rhin était rentré chez ses parents en laissant imprudemment sa fenêtre entre-ouverte, on allait distraire le quartier endormi. Dans le couloir de notre aile désespérément vide je coupai le courant, puis par l’échafaudage m’introduisis dans la chambre voisine, allumai le poste de radio branché sur le réseau et réglé sur France Inter, le volume mis à fond. A minuit sonnante je remis le courant et, en courant au triple galop, rejoignis mon lit pour entendre à fond la caisse une Marseillaise exécutée par la musique de la Garde Républicaine, comme le voulait l’ORTF à l’époque. Evidemment panique au FEC, avec concert de protestations aux fenêtres auquel je ne manquai pas de me joindre pour faire « plus vrai ». Le directeur du foyer, parent du frère Médard bien connu, mit près de dix minutes pour faire cesser le boucan. Je pense qu’il est mort sans comprendre ce qui avait bien pu produire  l’incident. On s’amuse comme on peut.
Mes études à l’ENIS se déroulèrent normalement, c’est-à-dire, sous l’autorité de Monsieur REIN, responsable de la section « géomètres et topographes » à l’école. La première année fut sans problème, je logeais au Foyer de l’Ingénieur, mes notes me permirent de passer en deuxième année, bien que j’entretienne une relation amoureuse avec une copine de classe de Phalsbourg, elle aussi étudiante à Strasbourg. La deuxième année fut plus mouvementée. Mes parents m’avaient mis à disposition leur JUVA4, camionnette privée. Elle portait à l’arrière la mention obligatoire du propriétaire de la voiture et son adresse. J’avais aussi changé de copine, car j’étais tombé amoureux fou de Pia qui était en première année de droit et que je côtoyais régulièrement au FEC où je prenais souvent mes repas du soir. Le printemps faisant sentir ses effets, il nous arrivait de succomber à l’appel de la nature, et Pia et moi, passions souvent des nuits chaudes à l’hôtel. Å l’époque l’accès des filles au Foyer de l’Ingénieur était interdit, et la logeuse de Pia n’était pas plus permissive. Un matin, suite à une panne de réveil, je manquai mon cours de Compensation, une matière au programme de Monsieur REIN. Je m’excusai auprès de lui dès le cours suivant, en invoquant une raison bidon qui fit long feu. En effet, Monsieur REIN en venant à l’école depuis Koenigshoffen, où il habitait, avait repéré ma voiture sur la place de la gare. Il ne s’en laissa pas conter  et me mit en garde avec cette sentence : « on ne peut pas courir un lièvre et des poules à la fois ». Je compris que mon sort était réglé. Effectivement, à la fin de l’année scolaire mes notes n’étaient pas suffisantes pour un passage en troisième année. Je redoublai donc ma deuxième année, abandonnant mes copains de promo, me faisant de nouveaux copains plus jeunes, et surtout bien décidé à avoir de bonnes notes comme il se doit. Pia, très compréhensive m’y aida. Elle enseignait dans un  collège de Colmar et décida un peu unilatéralement qu’elle ne me rendrait plus visite qu’une fois par semaine et surtout qu’elle ne passerait plus de nuit à Strasbourg. La formule fut la bonne. Je lui envoyais une à deux lettres par jour pour qu’elle ne m’oublie pas entre deux visites. Ainsi le temps passa très vite. Å la fin de l’année scolaire je passais en troisième année, avec évidemment une année de retard sur ma promo. Pour garder néanmoins le moral, gagner un peu d’argent et me changer les idées, je fis un stage rémunéré en Afrique Noire. Cette expédition fera l’objet d’un chapitre à part tant il y a de choses à raconter.

                                                   La JUVA4 responsable d’un redoublement.
Pour la troisième année j’abandonnai le Foyer de l’Ingénieur pour prendre une chambre en ville afin de faire globalement des économies d’hôtel. Ma logeuse rue de Molsheim était très à cheval sur la propreté et je l’ai rassurée à ce sujet. Elle m’apportait mon petit déjeuner pendant que je faisais ma toilette dans la chambre qui n’avait pas de douche, ni de WC. Elle posait le plateau sur la table et se retirait en me souhaitant une bonne journée. Je compris plus tard que c’était une inspection journalière. En effet la première fois que Pia passa une nuit chez moi en quittant la chambre aux aurores, j’eus droit à ce commentaire sans appel : « je loue mes chambres à des garçons car les filles, ça salit les matelas. Je ne veux pas de filles dans la chambre.». La messe était dite et nous étions revenus au point de départ. Les études se déroulèrent suivant les prévisions, c’est-à-dire bien. La fin d’année scolaire fut consacrée essentiellement à trouver un stage de 4ème année pour préparer le diplôme tant désiré : Ingénieur-géomètre. Il fallut en même temps préparer les parents de nos deux familles à l’annonce de notre mariage qui selon notre souhait devait avoir lieu avant notre départ en stage, d’autant plus que Pia était déjà enceinte. J’avais déniché un stage aux Ponts et Chaussées de Lyon, il débutait le 1er septembre. On fit donc un planning serré. Mariage après les formalités d’usage le 29.07.1961. Départ pour Lyon le 31.07. Dépose de nos valises à la cité universitaire de SAINT JUST sur la colline de Fourvière et poursuite de notre voyage de noce à la Marianne dès le 02.08. La JUVA4 avait rendu l’âme en cours d’année scolaire et mes parents m’avaient doté d’une 4CV neuve. Elle nous véhicula Pia et moi, ainsi que tous nos biens, cela pour dire que nous ne possédions pas grand-chose.

                                                             La mythique 4CV Renault.
Le stage aux Ponts et Chaussées de Lyon se déroula dans de bonnes conditions. J’y trouvai matière à rapport et mon mémoire fut prêt dans les temps pour pouvoir me présenter devant le jury avant que n’expire mon sursis militaire. J’y trouvai aussi le temps de passer mon brevet de pilote d’avion (1er degré) sur l’aérodrome de Villefranche-sur-Saône voisin du chantier de l’autoroute où j’exerçais mes tout nouveaux talents de géomètre.
Je fus donc convoqué à l’ENIS pour présenter mon mémoire devant l’aréopage habituel constitué d’un président entouré de professeurs de la spécialité Géomètres ainsi que d’une P.Q. personne qualifiée venant du monde du travail pour faire le lien entre les études et les préoccupations des futures employeurs.
La tradition était connue, mais on n’en parlait pas trop, peut-être pour ne pas attirer la poisse, mais à chaque session il fallait que un au moins des candidats soit ajourné, ou recalé pour maintenir la pression sur les étudiants en stage extérieur à l’école. Ce jour là toute l’école le savait, sauf moi, le recalé c’était ROSART. Un dernier coup du professeur qui ne badinait pas. Lorsque vint mon tour, et dans mes petits souliers, je me suis rapidement présenté au jury en disant aussi quelques mots sur mon stage et le grand intérêt que j’y avais trouvé. Puis le président posa la première question anodine. Les autres membres à leur tour posèrent des questions plus pointues auxquelles je répondis plutôt bien. Vint la question piège de l’extrême droite de la table, celle du professeur REIN : « Page 16 de votre rapport vous parlez à deux reprises d’un point O sans l’avoir défini. Pouvez-vous rattraper cet oubli ? ». C’en était trop.
Sûr de moi je répondis : « Si je parle d’un point O sans autres précisions c’est qu’il a été défini d’entrée dans le mémoire, ou dans les pages précédentes. Mais pour répondre complètement à votre question, voici de tête la définition que j’en donne quelque part ». Et je dis ce dont je me souvenais. Puis d’autres questions fusent de la table et mes réponses ont l’air de donner satisfaction. Lorsque de l’extrême gauche la P.Q. intervient et dit : « c’est exact, le point O est défini page 13 », et le Monsieur lit la définition qui, sans être mot à mot ce que j’avais dit, disait la même chose autrement. Le président  manifestement épaté et satisfait de cette mise au point me remercia et me permit de quitter la salle pendant qu’ils allaient délibérer. D’autres candidats sont passés après moi. La proclamation des résultats était programmée pour 18h00.
Pendant tout ce temps, Pia était allée visiter la cathédrale de Strasbourg avec la ferme intention de demander de l’aide à qui pouvait aider. Å 18h00 pétantes les résultats sont proclamés, je suis diplômé Ingénieur-Géomètre de l’école. Une décision qui fait du bien à tout le monde, nous avions déjà deux enfants. Françoise et Alain éclairaient nos jours et nos nuits, et tout d’un coup l’avenir s’annonçait encore  plus radieux. Le recalé de service, car il y en  eut un, ne devait pas être à la fête, mais comme toujours, la règle c’est : « Que le meilleur gagne ».
Ce diplôme acquis dans ces conditions est aussi celui de Pia. Elle a eu la sagesse de ne plus passer de nuit à Strasbourg pendant toute une année, elle travaillait pour arrondir substantiellement les fins de mois pendant que je faisais mon stage et elle a eu l’excellente idée de visiter la cathédrale pendant mon examen. Merci Pia. Depuis cette épreuve je sais qu’une bataille n’est jamais perdue d’avance, surtout lorsque l’on est décidé à la gagner.
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