samedi 4 février 2012

V - Le SEJOUR en Haute-Vienne.


15 - V - Le SEJOUR en Haute-Vienne.



Ce knol fait partie de la collection: Chronique-d'une-famille-lorraine
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Pourquoi consacrer un chapitre à cet épisode douloureux de l’histoire de notre famille ? Parce qu’après l’évacuation, la « drôle de guerre » et un premier retour à la maison, c’est aussi raconter une « vraie guerre » vue par ceux qui ne la font pas, mais la subissent et en subissent toutes les conséquences douloureuses en silence, enfin presque. En effet, le conflit démarra bruyamment chez nous. Lorsque mes parents entendirent à la radio le lamentable et célèbre discours du Maréchal Pétain dont un extrait est donné ci-dessous, dans un accès de rage patriotique ma mère a, d’un coup de poing fait exploser le poste de radio qui n’y pouvait mais. Le geste rageur soulage, c’est bien connu.

Discours de Pétain, radiodiffusé le 17 juin 1940.

"Français !
Å l'appel de Monsieur le Président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l'affection de notre admirable armée qui lutte, avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur en nombre et en armes. Sûr que par sa magnifique résistance, elle a rempli nos devoirs vis-à-vis de nos alliés. Sûr de l'appui des Anciens Combattants que j'ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C’est le cœur serré  que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'Honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent autour du Gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin de la Patrie."

 En 1940 mon père avait quarante-huit ans et deux enfants en bas-âge, il n’était pas mobilisable. Il avait fait la guerre de 14 comme Allemand, il avait été blessé au poignet droit qui avait été mal réparé dans un hôpital militaire, il avait fait son devoir et de toute façon je ne sais même pas s’il était considéré comme Français puisqu’il avait négligé en 1918 de demander sa réintégration. En effet il avait été Allemand sans l’avoir demandé, il ne voyait pas pourquoi il devrait faire une démarche quelconque pour devenir Français, alors que ses ancêtres habitaient Lezey depuis toujours. Pour lui les traités de paix devaient régler ce genre de problèmes qui le dépassaient. Il avait, certes, une carte d’identité française, mais lorsque je voulus passer mon bac je fis établir une carte d’identité pour moi. On me demanda de présenter à l’appui de ma démarche le Certificat de Réintégration de mon père. En l’absence du document qu’il n’avait pas, on m’a établi une carte mentionnant : « Français, car de mère Française ». Le genre de précision qui ne cesse d’interroger. Avec du recul je me dis que ce n’est pas moi qui ai le problème, c’est la France. L’Europe règlera peut-être ce genre de dilemme digne de Clochemerle, si on ne laisse pas des Hortefeux et Besson sévir plus longtemps.
Ceux qui en 1940 ont quitté leur région pour s’expatrier momentanément en Haute-Vienne y étaient obligés, ce sont les expulsés comme mes grands-parents maternels et leurs proches. D’autres sont partis volontairement pour accompagner les membres de leur famille, comme nous l’avons fait, ce sont les réfugiés. C’est ainsi que, bien qu’habitant Gondrexange, nous avons déménagé avec 50 kg de bagages en même temps que « les Ley », « les Lezey »  et les « Dieuze » comme on dit couramment en Lorraine. Pour nous il s’agissait de mes grands-parents maternels, mes arrière-grands-parents maternels, ma marraine la tante Renée et mon nonon Georges, ma grand-tante Marcelle et ses enfants. Arrivés sur place dans la région de Limoge, tout le monde était dénommé «les rafougiates » par les autochtones gentils et « les boches » par quelques incultes locaux qui manifestement ignoraient tout de l’histoire de la France et de sa géographie.

Lorsque nous avons décidé d’accompagner les nôtres dans l’expulsion, nous avons confié la totalité du ménage, des meubles aux conserves alimentaires, à un ami d’Abrechwiller qui a tout emporté chez lui. Nous n’avions conservé avec nous que le stricte nécessaire et la collection de timbres que mon père s’était constituée lorsqu’il officiait à la poste. Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux, tant il avait mis de soins pour l’avoir aussi complète que possible. Å part les conserves, à juste titre consommées par nos amis, nous avons tout récupéré à notre retour en 1945. Il y a encore des gens sympas sur terre, mais pas partout, car les biens de notre famille de Lezey ont tous été volés.
Je n’ai que quelques vagues souvenirs du voyage aller, comme par exemple :
-          le wagon aux vitres peintes en bleu nuit, rempli de monde. Les trains transportant les expulsés circulaient de nuit pour éviter les bombardements de jours, mais devaient respecter le couvre-feu pour éviter d’être repérés la nuit.
-          le bruit régulier des roues passant sur les joints des rails espacés pour permettre leur dilatation. Ce bruit me berçait et je m’endormais pour me réveiller dès le moindre arrêt. Il y en eut un nombre incalculable.
Je crois que nous sommes passés par Paris pour changer de train en changeant de gare pour prendre une correspondance pour Limoges. Je dis « je crois » car jusqu’à ma majorité il m’arrivait de rêver que j’étais dans un train traversant un long tunnel interrompu par de longs murs revêtus de carreaux rectangulaires blancs horizontaux très éclairés. Ce n’est que plus tard, lors d’un séjour professionnel à Paris, que je réalisai qu’il devait s’agir de stations du métro que nous aurions utilisé pour aller de la gare de l’Est à la gare de départ pour Limoge. La destination finale était Agen pour mes arrière-grands-parents et ma grand-tante Marcelle, Peyrat-le-Château en Haute-Vienne pour les autres. Nous avons été logés, mes parents, ma sœur Maria et moi, au premier étage d’une maison individuelle inoccupée. Le rez-de-chaussée, devant lequel on passait pour emprunter l’escalier, était sinistre. Je le croyais habité par des fantômes et j’évitais de devoir regagner seul le premier étage dès la nuit tombée. La maison est située à la sortie de la ville, presqu’en face de l’hôtel-restaurant « Bois de l’Etang », non loin d’un séquoia impressionnant.


 Les autres membres de notre famille habitaient de l’autre côté de l’étang qui borde le patelin, et nous leur rendions visite fréquemment. De même, il nous arrivait d’aller chez les NUSSBAUM, une famille de réfugiés comme nous originaires de Niederbronn. Ils avaient un poste de radio et on écoutait Londres le plus souvent possible pour garder le moral. J’ai encore l’annonce en tête : « Pom pom pom pom, ici Londres. Les Français parlent aux Français ». Une autre musique est pour moi associée à cette période, la chanson « Maréchal, nous voilà » que des haut-parleurs installés en ville retransmettaient à certaines occasions. En fait elle devait poser problème. Selon mes parents, la municipalité était communiste. Ces mêmes communistes fréquentaient assidument l’église. Ils donnaient généreusement à la quête hebdomadaire pour subvenir aux besoins du curé qui, rappelons-le, en France de l’intérieur n’est pas rémunéré comme en Alsace-Moselle, et semblaient vouer en même temps un culte à un maréchal qui pour moi s’appelait NOUVOILA. Je n’y comprenais rien mais je percevais un certain malaise indéfinissable. Ceux qui en classe ont étudié cette période de notre histoire pourront peut-être m’éclairer sur cette situation insolite.
                         
Les revenus de la famille étaient constitués de l’allocation de réfugiés qu’on percevait de l’Etat Français et de victuailles que mon père gagnait en allant travailler chez les habitants du pays. Il jardinait pour eux, taillait leur vigne et à ce propos il se demandait comment des vignes aussi mal entretenues, comme il les a trouvées, pouvaient produire du bon raisin. On eut vite la réponse : le raisin n’était pas très bon. Entre autres employeurs occasionnels, je me souviens de Madame NEGRERI. Elle n’était jamais contente, mais elle payait régulièrement avec de la salade, des pommes de terre ou du raisin. Pour la viande et le beurre c’était plus compliqué, mais mon père ne se débrouillait pas trop mal.
En 1942, ma sœur Simone est née à la maternité de Limoges, puis nous a rejoints dans notre deux-pièces. Il a fallu se serrer un peu, mais ça nous réchauffait. Je me souviens que les hivers là-bas sont froids et que nous conservions les pommes de terre sous le lit pour qu’elles ne gèlent pas. C’est dire qu’il ne devait pas faire très chaud certaines nuits dans notre appartement. Je ne me souviens pas avoir vu de système de chauffage. Par contre l’été, il y fait bon et la région est très belle. Mon père a fait l’une où l’autre fois un voyage express sur la côte d’azur pour se renseigner sur les conditions de vie là-bas. Il faisait des projets pour l’avenir qu’il imaginait plus radieux. Preuve en est qu’à notre retour à Ketzing, dès que ce fut possible, il s’abonna pour tous les mois d’hiver à « Nice Matin » rien que pour avoir la météo et les températures de la côte. Le journal arrivait avec trois jours de retard, les nouvelles n’étaient plus fraiches, mais le journal amenait le soleil avec lui. Je relève qu’il a terminé ses jours dans sa Lorraine natale, sans être retourné vivre au pays du soleil. Mais ma sœur Simone a réalisé son rêve en allant s’établir à Antibes- Juans-les-Pins. Il y avait entre eux deux comme un contrat moral à ce sujet.
Pour notre promenade habituelle nous empruntions la route qui passe devant la maison et descend sur la gauche vers le fond de la vallée. La descente et la remontée suffisaient à me fatiguer assez pour que je passe une bonne nuit. Je me souviens surtout d’une chute sans gravité qui néanmoins m’a beaucoup marqué. Dans la descente, alors que je courais en chevauchant le bâton qui me servait habituellement de canne pour faire comme les grands, mon père me dit : « Maurice, si tu coures avec ce bâton entre les jambes, tu vas tomber ». A peine avait-il fini sa phrase que je me retrouvais à plat ventre par terre. Il m’a aidé à me relever et longtemps je me suis demandé comment il avait pu savoir ce qui allait m’arriver. Un père, ça sait beaucoup de choses vraisemblablement.
Ainsi les jours passaient en attendant de pouvoir rentrer chez nous. Après les jours ce furent des années et alors que je grandissais, les membres de ma famille vieillissaient. Mon grand-père ALLIX ne supportant pas le dépaysement forcé est mort dès les premiers jours, le 07.10.1940 à l’hôpital d’Agen où il avait été admis. Ma grand-mère ALLIX est morte le 20.04.1943 à Peyrat-le-Château où elle avait rejoint le reste de la famille après la mort de son mari. Leurs dépouilles ont été rapatriées après la fin des hostilités pour être enterrées dans leur cimetière de Dieuze. Ma mère Léone THOMAS y tenait absolument, car selon elle il ne faut jamais se couper de ses racines. C’est une consigne qu’on se transmet de génération en génération chez les THOMAS.
Lorsque la guerre tourna à l’avantage des alliés, notre famille n’eut de cesse de se rapprocher de son village. On finit par se retrouver à Arracourt en Meurthe et Moselle non loin du front qui passait par Lezey et Juvelise, c’est-à-dire à 10 km.

Arracourt ne fut pas notre dernière adresse temporaire avant le retour au bercail. Lors des affrontements de la « bataille d’Arracourt », il nous fallut décamper en catastrophe sur ordre des autorités militaires qui évacuèrent les habitants du village. En moins de deux heures toute notre petite famille se retrouva sur la route pour gagner à pied le village de Hoéville à une douzaine de km en arrière. Nous avions en tout et pour tout avec nous une poussette qui transportait Simone et une valise, et une seconde valise que portait mon père. Maria et moi poussions la poussette lorsque ma mère avait besoin de souffler un peu. A Hoéville nous attendait une maison désaffectée où nous avons occupé deux chambres au 1er étage. Dans l’une d’elles, la plus fraiche, on stockait les victuailles sous le lit. Je vois encore la grosse citrouille entamée, squattée par les souris qui en avaient fait leur garde-manger.
 De ce village je ne retiens que la présence d’un campement de soldats américains auxquels je rendais visite plusieurs fois par jour. Par curiosité, car tout là-bas, y était nouveau pour moi. Les véhicules camouflés, la langue parlée, l’odeur du kérosène qu’ils utilisaient pour tout, pour faire marcher les véhicules, le groupe électrogène, la cuisinière, pour nettoyer les armes aussi. Je n’en ai jamais vu autant de toutes les sortes. J’avais un copain sur place, un géant noir qui faisait office de cuisinier à la cantine. Il me donnait toujours quelque chose : du savon, des biscuits secs, des bonbons et des chewing-gums, mais surtout des raisins secs que je rapportais à la maison. Il y avait sous une tente un fût de 200 litres plein de raisins de Corinthe. Quand il en avait marre de me voir traîner dans le secteur, il m’appelait, me jetait en l’air, me faisait tournailler sur la paume de sa main dressée à la verticale au-dessus de sa tête. Lorsque je demandais à redescendre un peu groggy, il remplissait le devant de mon pull retourné pour faire poche, avec ces fameux raisins. Il y en avait largement pour toute la famille. Je rapportais aussi les emballages vides qui traînaient aux alentours du camp, car ils étaient en carton paraffiné. On grattait la paraffine avec un couteau pour faire des veilleuses dans des boites de conserve, ça remplaçait les bougies qu’on n’avait pas et qui auraient dû remplacer l’électricité qui était coupée. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés là, mais à notre retour à Arracourt, tout ce que nous avions abandonné, dont la fameuse collection de timbres, tout avait disparu. Mon père n’en a plus jamais reparlé, sauf pour regretter d’avoir prêté sa valise à la cousine Camille, ce qui nous avait obligés à laisser sur place le superflu, qui en fait n’en était pas. En remontant de la Haute-Vienne on n’avait pas grand-chose. En rentrant de Hoéville on en avait encore moins.

Mais on avait des souvenirs, le bruit de l’avion sirène qui nous disait qu’il fallait se planquer, les séjours dans des abris, caves-couloirs, où pour aller pisser il fallait enjamber vingt personnes allongées en rang d’oignons, la vision d’un soldat blessé ayant une cuisse sectionnée et qui était soigné au rez-de-chaussée de la maison, les bonbons anglais (de tous parfums et couleurs empilés comme des pièces de monnaie) que jetaient les convois militaires américains, les chewing-gums, le sac de 50 litres plein de ballons retrouvé à notre retour à Arracourt. Mon père les distribuait à tous les enfants du village. Il s’agissait en fait de préservatifs pour les soldats. Ils ont fait plaisir aux plus jeunes comme aux plus âgés me semble-t-il, mais peut-être pas pour la même utilisation. Des souvenirs culinaires aussi : le jambon fumé entamé que l’on cachait en permanence dans un sac remisé sous le tas de coke et pour s’en couper deux tranches il fallait déplacer dix pelletées de charbon, puis les remettre en place après. La cancoillotte maison que papa faisait avec des restes de fromage et qu’il fallait tourner sans arrêt pendant une bonne heure. On se refilait le manche de la cuillère à tour de rôle.
Dans la journée mon père travaillait dans les champs d’un agriculteur du coin. En échange, il ramenait des légumes à la maison, surtout des choux.  Le jeudi je l’accompagnais dans le champ de pommes de terre qu’il désherbait avec une pioche pendant que moi je courrais après les papillons ou les couleuvres, car il y en avait beaucoup et parfois même des très grandes. C’est en effectuant ce travail pénible qu’il attrapa une pleurésie dont il eut du mal à se remettre.
Le dimanche, lorsqu’il faisait beau on allait rendre visite aux membres de notre famille qui étaient hébergés dans d’autres villages, Juvrecourt pour la cousine Camille, Bathelémont pour le Pépère et la Mémère THOMAS. Chemin faisant, on ramassait les bandes de papier alu, (de 5 cm de large sur 1 m de long), lancées en pluie par avion pour brouiller les émissions radio pendant les opérations stratégiques. On les enroulait très serrées, et c’est à celui qui en avait le plus au retour. J’accompagnais souvent mon père lorsqu’après le travail il se rendait encore à Juvrecourt, j’aimais bien les tartines que me faisait la Camille et les histoires que me racontait son mari, l’Emile CLAUDE. Il était charron et n’avait plus tous ses doigts, ni d’ailleurs toutes ses dents. Mais au retour par un petit chemin, et la nuit tombée, il fallait que mon père me porte sur ses épaules, car je n’osais pas marcher devant lui par peur de marcher sur une souris, ni marcher derrière lui, par peur de me faire mordre par les mêmes souris. Arrivé sur la route goudronnée, j’acceptais de mettre pied à terre, car les souris, s’il y en avait, je pourrais les voir se sauver. Cela suffisait à me rassurer.

Un souvenir plus intime, je devais avoir un léger phimosis et le médecin avait dit que mon père devait avec délicatesse décalotter et recalotter le gland de mon pénis plusieurs fois par jour. Ca ne faisait pas mal, mais j’étais gêné car on faisait l’exercice sur la table de la cuisine et j’avais peur que l’une de mes sœurs se pointe au même moment. Ca n’est jamais arrivé. L’honneur est sauf. Une frousse du siècle pour moi aussi, alors que j’étais aux WC dans la cabane en bois d’à côté, il n’y avait pas de toilettes à l’intérieur de la maison, un bruit sec et une branche d’arbre qui tombe sur le toit. Sans finir ce que j’avais commencé, j’ai rejoint la maison en courant. Ma culotte est restée sur place. Elle y est peut-être encore car je ne suis plus jamais retourné dans ce WC de campagne trop dangereux. En fait ce devait être un obus perdu qui passait par là et qui a sectionné la branche en surplomb.
Le soir, mes parents traversaient la rue pour aller chez les voisins qui écoutaient la radio. Suivant leur tête à leur retour après les nouvelles, on savait si elles étaient bonnes ou pas. Un jour, elles furent très bonnes et on plia bagages pour rentrer chez nous. Je suis parti sans dire au revoir à ma copine d’à côté, à laquelle j’avais décrit tous les jouets qui m’attendaient dans notre maison là-bas chez nous, dont un manège qui tournait en faisant de la musique et que j’avais promis de lui donner. Elle l’attend encore, et moi j’en garde mauvaise conscience. Faute avouée est à moitié pardonnée. Je me sens mieux tout d’un coup. D’ailleurs, il me semble bien qu’elle m’avait un peu extorqué cette promesse, je ne sais plus en échange de quoi

Ce knol fait partie de la collection: Chronique-d'une-famille-lorraine
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Commentaires

très comique

si j'ai bien compris, il a regretté de ne pas avoir donné la valise pleine ?

Dernière modification 25 mars 2011 00:01


Bien vu. Je rectifie. Merci.


Publié par Maurice-Rosart dernière modification 25 mars 2011 00

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